Découverte et sciences

Soirée conviviale d'échanges entre locaux, acteurs du territoire et chercheurs, autour de la neige, de la biodiversité, de l'agriculture et de diversification touristique.

3 mini-conférences de recherches scientifiques menées sur le territoire et présentation des activités de l'été au jardin du Lautaret.

Les échanges continuent ensuite autour d'un buffet offert.

Parfois blanche, teintée de gris, d'orange ou même de rouge vif, la neige est un élément essentiel de nos montagnes. La palette de couleurs que peut revêtir la neige peut provenir de plusieurs phénomènes différents et impactent fortement la vitesse de fonte. Le recul de la neige avec l'augmentation de la température globale a de nombreuses conséquences sur les territoires de montagnes, telle qu'une modification profonde du cycle de l'eau ou encore de la température du sol. Mais la neige abrite également tout un monde microscopique vivant, dont la teinte rouge vif est une des manifestations possibles. Au printemps, la neige forme une matrice accueillant des constituants minéraux et biologiques, constituant un écosystème complet, que l’on commence à déchiffrer, alors qu’il est fragilisé par le changement climatique.
 

            

Avec Marie Dumont du Centre d’étude de la neige (CNRM/CNRS/Météo-France) et Éric Maréchal du Laboratoire de Physiologie végétale et cellulaire (CNRS/CEA/UGA/INRAE).

Marie Dumont est chercheuse et directrice du centre d'études de la neige. Elle étudie la neige, ses propriétés optiques, à l’aide de modèles et d’observations, avec un intérêt particulier pour le Monêtier-les-Bains.

Eric Maréchal est chercheur et directeur du Laboratoire de physiologie végétale et cellulaire. Il est expert en biologie des organismes photosynthétiques, en particulier des algues qui peuplent les neiges.

Plongez dans deux siècles de déprise agropastorale retracés grâce à l’étude du cadastre napoléonien, d’images aériennes anciennes et de documents d’archives. Ensemble, tentons de comprendre où, comment et pourquoi l’embroussaillement des paysages du Monêtier s’est opéré.
 

Avec Baptiste Nicoud, du Laboratoire d’écologie alpine (CNRS/UGA/USMB).

Baptiste Nicoud est en thèse au laboratoire d'écologie alpine, où il étudie les arbres et les arbustes en montagne. Son travail porte à la fois sur l’expansion des forêts et arbustes en lien avec l’évolution des usages du sol et les effets du changement climatique, notamment sur la commune du Monêtier.

La progression des buissons dans les prairies modifie le paysage de la Guisane. Nous avons mesuré les effets de la densité de différents buissons (myrtille, genévrier, rosiers) sur le fonctionnement de la végétation et des sols des prairies. Même s’ils diminuent la surface directement en herbe pour la consommation par le bétail, ils ont quelques avantages. En modifiant les champignons microscopiques des sols, l’introduction de ces ligneux enrichit la matière organique et permet de séquestrer du carbone de l’atmosphère. Nous discuterons des autres changements qui en résultent, par exemple pour la résilience à la sécheresse, la stabilisation des sols et aussi l’apparence visuelle du paysage, sans oublier les confitures !
 

Avec Sandra Lavorel du Laboratoire d’écologie alpine (CNRS/UGA/USMB).

Sandra Lavorel est chercheuse au laboratoire d'écologie alpine de Grenoble. Elle est spécialiste en écologie fonctionnelle. Elle étudie les socio-écosystèmes des alentours du Lautaret depuis une vingtaine d'année. Elle a remporté de nombreux prix et récompenses scientifiques. Elle est également membre de l'Académie des sciences et experte pour les évaluations de l'IPBES (le GIEC de la biodiversité).

Depuis 1899, le Jardin du Lautaret cultive une triple mission : préserver et entretenir des collections de plantes alpines venues du monde entier, mener des recherches scientifiques d’avant-garde et accueillir le public pour partager savoirs, passion et émerveillement autour de la botanique et des sciences. Derrière ce lieu unique, une petite équipe d’une dizaine de personnes s’active tout au long de l’année pour le faire vivre. En été, visiteurs et curieux profitent pleinement de la magie du jardin. Mais que se passe-t-il lorsque la neige recouvre tout ? Comment entretenir un jardin qui est une grande partie de l’année sous plusieurs mètres de neige ? Comment mettre en scène et reproduire des écosystèmes des quatre coins du globe ? Comment imaginer des expériences inoubliables pour les 22 000 visiteurs estivaux ? Autant de défis relevés avec passion par notre équipe ! Découvrez les coulisses du Jardin du Lautaret et échangez avec ceux qui le font vivre.

 

Avec Grégory Darragon et Céline Boudard du jardin du Lautaret (UGA/CNRS)

Grégory Darragon est chef de cultures au jardin du Lautaret depuis 2023. Ancien professeur dans un lycée agricole, il envoyait régulièrement ses élèves au Lautaret. En 2022, il décide de vivre lui-même l’expérience en réalisant un stage au jardin. Ce fut une révélation. Le poste de chef jardinier était vacant l'été suivant. Il a tout quitté pour rejoindre l’équipe et prendre en main le développement horticole et paysager du jardin.
Céline Boudard, a travaillé en tant que chargée de communication et événementiel dans un grand mouvement d'éducation populaire, elle s'est spécialisée ensuite dans les outils d’aide à la visite culturelle et touristique et dans l’accompagnement numérique des institutions publiques. En 2021, elle rejoint le jardin du Lautaret avec une mission clé : développer ses activités et les faire rayonner. Communication, événements, médiation… elle œuvre chaque jour pour révéler toute la richesse de ce lieu d’exception.